Le mois de septembre aura été marqué par la décision attendue de la Réserve fédérale américaine d’abaisser son taux directeur de 25 points de base, désormais compris entre 4% et 4,25%. Dans un contexte d’inflation persistante aux États-Unis (autour de 2,7% en juillet), Jerome Powell adopte une posture plus accommodante, annonçant la possibilité de deux autres baisses d’ici fin 2025 si la conjoncture ne s’améliore pas. Cette décision confirme la volonté de la Fed de prioriser la stabilisation de l’emploi dans un contexte d’inflation stabilisée. Au niveau européen, la BCE maintient ses taux inchangés, considérant que l’inflation converge vers l’objectif et que la reprise du crédit soutient l’activité, tout en gardant un œil attentif sur les incertitudes extérieures. L’environnement géopolitique s’est stabilisé ces dernières semaines, les investisseurs se concentrant à nouveau sur les indicateurs économiques et la politique monétaire. L’OCDE, qui a publié récemment ses prévisions pour 2026, prévoit ainsi une croissance faible que ce soit aux Etats-Unis (1.5%) ou en zone euro (1%). Du côté de l’inflation, toujours selon l’organisme, elle devrait refluer dans le monde. Seul point de vigilance pour les investisseurs : un niveau d’inflation aux Etats-Unis en légère hausse à 3%. La baisse des taux directeurs américains soutient naturellement la demande sur les marchés de crédit. Ce contexte favorable est renforcé par un environnement de croissance économique modéré que ce soit du côté des Etats-Unis ou de la zone euro. En zone euro, les spreads de crédit se sont ainsi resserrés, retrouvant leurs plus bas niveaux annuels (Euro IG à 76 points de base, Euro HY à 270 points de base). Les émissions primaires, ralenties en juillet/août, ont repris en septembre sous l’effet de la recherche de rendements avec une demande des investisseurs toujours soutenue. Aux Etats-Unis, l’impact des hausses de droits de douane, dont l’ampleur et le délai de transmission dans les bilans des entreprises et sur les prix, reste incertain. La hausse du rendement des obligations gouvernementales US à 30 ans et leur écart grandissant avec le rendement équivalent du 10 ans témoignent de cette vigilance, pour le moment mesurée des marchés obligataires

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