Ce mois-ci, la BCE a annoncé le 11 septembre le maintien inchangé de ses taux directeurs : le taux de dépôt reste fixé à 2%, le taux principal de refinancement à 2,15% et le taux marginal de prêt à 2,40%. Cette décision consacre la “pause estivale” dans le cycle de politique monétaire, alors que l’inflation en zone euro se stabilise autour de l’objectif des 2% : après avoir atteint 2% en juillet, le taux d’inflation annuel ressort à 2,1% en août, légèrement supérieur au consensus mais proche de l’objectif BCE.
Le Conseil des gouverneurs a souligné la résilience de l’économie européenne mais demeure prudent face aux incertitudes géopolitiques et commerciales, en particulier la volatilité du prix du pétrole et les tensions commerciales entre l’UE et les USA. Les nouvelles projections macroéconomiques demeurent quasi inchangées : croissance attendue autour de 1,2% en 2025 puis 1% en 2026, inflation de base à 2,1% cette année puis sous les 2% à l’horizon 2027.
Du côté de la Fed, la réunion du 17 septembre marque le premier assouplissement monétaire opéré par la banque centrale cette année, dans un contexte de ralentissement du marché du travail et d’inflation persistante. Comme largement anticipé, le comité a annoncé une baisse de 25 points de base du taux directeur, ramenant la fourchette cible de 4,25%-4,50% à 4,00%-4,25%.
La Fed a ouvert ainsi un cycle de baisse des taux dont le rythme reste incertain : les marchés anticipent jusqu’à deux autres réductions d’ici la fin 2025, mais la persistance des risques inflationnistes et la volatilité liée au contexte politique pourraient compliquer ce scénario.
Cet environnement reste favorable aux placements monétaires qui offrent toujours des rendements supérieurs au niveau d’inflation en France de 1,2% à fin septembre.

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