Aux États-Unis, la Réserve fédérale a poursuivi sa politique d’allègement monétaire entamée en septembre, avec une nouvelle baisse de 25 points de base, portant la fourchette des taux directeurs entre 3,75% et 4%. Cette décision repose sur la dégradation progressive du marché du travail, avec un ralentissement notable de la dynamique salariale et un risque accru de hausse du chômage, malgré une inflation toujours légèrement supérieure à l’objectif, autour de 3% en septembre. La fin programmée de la réduction du bilan (« balance sheet runoff ») à partir de décembre et le retour anticipé des achats de titres de dette publique américaine renforcent ce biais accommodant.
Du côté de la zone euro, la Banque centrale européenne a choisi de maintenir ses taux directeurs inchangés pour la troisième réunion consécutive (taux de dépôt à 2%, taux principal de refinancement à 2,15%, taux marginal de prêt à 2,40%). Ce maintien s’inscrit dans un contexte d’inflation légèrement remontée (2,2% en septembre) mais très proche de l’objectif de 2%, avec une inflation sous-jacente stable à 2,3%. La résilience de la croissance européenne, conjuguée à l’absence de pressions salariales et énergétiques fortes, permet à la BCE d’adopter une posture attentiste, préférant gérer la politique monétaire au fil des évolutions macroéconomiques.
Les marchés monétaires continuent donc d'offrir une solution de rémunération des liquidités dans un contexte de faible inflation.

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