Malgré une première quinzaine marquée par les craintes venant d’Outre-Atlantique au sujet d’une
possible bulle sur les valeurs de la tech américaine, les marchés actions européens ont su fait
preuve de résilience. La dynamique s’est ainsi nettement améliorée à partir de la fin du shutdown
américain, déclenchant un rebond tant aux États-Unis qu’en Europe. Les marchés ont aussi
bénéficié en fin de mois du ton plus accommodant adopté par plusieurs membres de la Fed,
renforçant la probabilité d’une baisse de taux dès le 10 décembre, ainsi que des espoirs
d’avancées diplomatiques en Ukraine. L’Eurostoxx 50 finit ainsi le mois sur une note positive, en
hausse de 0.11%. Les secteurs liés aux ressources de base ont notamment profité des
perspectives d’apaisement du conflit, tandis que la tech, en particulier les semi-conducteurs, a été
pénalisée par les répercussions des corrections observées aux États-Unis. Pour les prochains
mois, la trajectoire des marchés dépendra principalement de la politique monétaire américaine. La
réunion de la Fed des 9–10 décembre constitue un pivot majeur : si une baisse de 25 pb est
largement anticipée, les marchés analyseront surtout les indications sur le rythme
d’assouplissement attendu en 2026. Les investisseurs s’attendent à au moins une nouvelle baisse
supplémentaire d’ici avril, en phase avec la dégradation du marché de l’emploi et l’atténuation
graduelle des pressions inflationnistes. La publication tardive des données d'emploi américaines,
conséquence du shutdown, ajoutera un élément de volatilité.
Un discours plus dovish pourrait soutenir les marchés d’ici la fin de l’année, d’autant que la
perspective d’un futur président de la Fed potentiellement plus accommodant va dans le même
sens.